Phyllostachys nigra 'Henonis'
- Description générale
- Principales caractéristiques
- Informations botaniques
- Informations pratiques
- Traditions, rituels japonais
Description générale
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Phyllostachys nigra 'henonis' est un grand bambou très gracieux. Ses chaumes très droits peuvent atteindre 7 à 12 m de haut. Ils sont droits et rigides et lui conférent une jolie tenue. Son bois de qualité est utilisé dans l’artisanat. Le feuillage est très épais et ses feuilles sont relativement petites ce qui donne un aspect plumeux et aérien. Les gourmets ne sont pas oubliés puisque ses jeunes pousses (turions) délicieuses se dégustent en salade. Le terme nigra fait référence ici non pas à la couleur des chaumes mais à des caractéristiques qui permettent de caractériser le groupe des nigra qui compte de nombreux cultivars.
{up jcontent_in_content=465}{up note=insertion article contenant le popover 30 variétés ou formes de nigra}{/up note}
Intérêt : Ses chaumes serrés et son feuillage dense en font un excellent bosquet de verdure qui sort vraiment de l'ordinaire. Comme tous les nigra il aime l'humidité et contrairement aux autres nigra, il supporte mieux les vents froids.
Principales caractéristiques
Extension des rhizomes | Bambou moyennement traçant - cependant il est prudent d'installer une barrière anti-rhizome dans les jardins de taille modeste ou pour son implantation en limite de propriété ou d'équipement. | ||
Feuille/Feuillage | Feuilles de petite taille de 6-7 cm de long, 1 cm de large. Vert foncé sur l'avers et gris vert mat au revers. Très fines et parcheminées. Elles ne sèchent pas sous un vent froid ou à la neige. | ||
Pousses, couleurs des chaumes (tiges). | Les pousses sortent dans la 1ère quinzaine de mai. Les gaines caulinaires sont brun tirant sur le rose et sont munies dans leur partie supérieure d'une ligule (languette) ondulée de 1 à 7 cm, d'oreillettes et de cils auriculaires développés. Lorsque les gaines tombent elles dévoilent sous chaque nœud un anneau de pruine blanche. Les chaumes sont vert olive la première année, puis ils virent au jaune s'ils sont exposés au soleil, sinon, à l'ombre ils virent au glauque. Ils sont très rectilignes. | ||
Diamètre des chaumes | Jusqu'à 7 à 8 cm | ||
Forme/silhouette | Port relativement érigé. | ||
Hauteur adulte | 7 à 10 m en Vendée en 10 ans. Mais il peut monter à 18 m dans son milieu naturel. | ||
Espacement entre chaque plant | 2 à 3 m pour constituer une haie ou réaliser un bosquet. | ||
Exposition/Plantation | Mi-ombre, soleil. Il résiste bien à la sécheresse et à un excès d'humidité. Le planter dans un endroit humide, bien drainé toutefois. | ||
Résistance au froid | - 23° | ||
Utilisation au jardin, en artisanat, en cuisine et en médecine. | En isolé, il constitue un bosquet qui ne manque pas d'attirer le regard. Sa taille permet de réaliser un brise-vue notamment dans le voisinage d'immeubles à étages. Il protège bien du vent. Son excellente tenue au sol lui permet de résister aux tempêtes. Ses turions sont particulièrement comestibles et délicieux car ils n'ont pas, dit-on, de principe amer. Ils peuvent se manger crus. Les feuilles sont également comestibles. En Chine et au Japon les propriétés de ce Phyllostachys sont utilisées en médecine. Elles auraient des vertus thérapeutiques en raison de la présence de flavonoïdes. Les tiges sont utilisées au Japon pour fabriquer des bâtons de marche, des manches de parapluie, des cannes à pêche et des jeux d'enfants. Il est possible que la fameuse canne de Charlie Chaplin soit faite avec des Phyllostachys nigra. En artisanat, le bois de l'Henonis peut être préféré à celui du Phyllostachys pubescens (ou Moso) car il est plus facile à travailler notamment pour faire des objets tels que des fouets pour remuer du thé. {up popover=Petite enquête sur la canne en bambou de Charlie Chaplin|top|width=500} Pour l'anecdote, l'une des cannes de Charlie Chaplin a été adjugée aux Etats-Unis 62.000 $ en 2012. | ||
Réf. JDL0103
Guide conseils de plantation et d'entretien des bambous traçants remis lors de l'achat en pépinière.
Informations botaniques
Pays d'origine : Chine. S. Huan. Il prospère dans dans des forêts ouvertes sur des pentes, à environ 1200 m d'altitude. Il est cultivé dans de nombreuses provinces (Anhui, Fujian, Gansu, Guangdong, Guangxi, Henan, Hubei, Jiangsu, Jiangxi, Shaanxi, Sichuan, Xizang, Yunnan, Zhejiang). Il a été introduit en Inde, au Japon, en Corée, aux Philippines, au Vietnam, en Europe et Amérique du Nord.Groupe nigra henonis : Pour de nombreux botanistes, Phyllostachys nigra 'Henonis' est considéré comme le type nomenclatural du groupe des bambous noirs comprenant de nombreuses variétés et ou formes. Il est désigné ainsi : Phyllostachys nigra gr. Henonis.
La dernière floraison de Phyllostachys nigra henonis remonte entre 1900 et 1915.
{up popover=Origine de nom 'Henonis' ?|top|width=500}
Ce Phyllostachys est dédié à Augustin Henon, vétérinaire issu d'une famille de médecins et vétérinaires de Lyon. Le père était bien connu pour son dévouement auprès de ses concitoyens démunis. Augustin a exercé une mission d'histoire naturelle au Japon en 1872 au cours de laquelle il a dû rencontrer le baron Mitford, adjoint à la légation britannique de Tokyo. Celui-ci a été le premier européen à décrire ce Phyllostachys appelé en japonais Ha-chiku. Lors du retour d’Augustin Hénon en France, ses élèves japonais ne manquèrent pas de lui rappeler : « Maître n'oubliez pas de rapporter avec vous le plus joli bambou qui soit » (d'après les notes personnelles de Jean Houzeau de Lehaie). Ce point de vue est totalement partagé par le baron Freeman-Mitford qui, de retour du Japon, s'est adonné à la culture des bambous en Angleterre. Dans son ouvrage The Bamboo garden (1896), il ne cache pas son enthousiasme pour le Phyllostachys Henonis {up file=images/pdf/Ph.HenonisMitford.pdf | target}Article de Freeman-Midford sur Phyllostachys Henonis extrait de son ouvrage The Bamboo garden paru en Angleterre en 1896{/up file}{/up popover}
Synonymes : Phyllostachys henonis, Phyllostachys puberula... (il en existe une douzaine). Nom populaire au Japon ha-chiku, en Chine mao Jin Zhu.
Informations pratiques
{up corner=Stock|bloc-class=bg-vert | style=line-height:14px;padding-bottom:4px } {up corner=dispo | position=BD | bloc-class=p3 }Stock disponible de Phyllostachys nigra 'Henonis' . Demander le disponible et le prix par mail.{/up corner} {/up corner}
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Traditions, rituels japonais
Il existe plusieurs versions du conte de la Princesse Lune ou Conte du Coupeur de bambous, la deuxième est associée au Phyllostachys nigra henonis.
Le conte du vieux coupeur de bambous est raconté à tous les enfants japonais. {up popover=Résumé du conte traditionnel |top|width=500} Un vieux coupeur de bambous vit avec son épouse de la fabrication de paniers. Ils n'ont pas eu d' enfants. Mais un jour, en allant couper des bambous, le vieux vannier est attiré par une lumière resplendissante qui jaillit d'un chaume de bambou. En s'approchant il découvre une belle petite princesse. Il la porte à la maison. Les vieux vanniers décident rapidement de l'adopter... Comme dans tous les contes de fées, la Princesse est belle et devient vite adulte. Elle s'appelle Kaguya-Hime. Cinq princes veulent l'épouser. Elle leur lance à chacun des défis tous plus impossibles les uns que les autres . L 'empereur tombe également sous le charme. Il voudrait l'épouser aussi. Mais en vain. L'élixir de longue vie et d'immortalité qu'elle lui a offert ne peut atténuer son chagrin. On apprend que la Princesse est venue de la Lune pour expier un égarement amoureux. Elle sera de passage sur terre pour une courte durée car elle a su réfréner ses désirs. Les 2000 guerriers impériaux venus pour empêcher son départ vers la lune ne feront pas obstacle à sa destinée extra-terrestre. De dépit, l'empereur jette l'élixir de longue vie sur le Mont Fuji et ordonne de le faire brûler.
Cette version datant du IXe siècle est toute empreinte de culture bouddhique. Mais il est aussi possible d'entrevoir dans ce conte la symbolique du bambou : droiture, courage, humilité, éternité.{/up popover}. Cette version est présentée sous forme d'un parcours ludique à l'entrée des Jardins du Loriot (Station n° 1).
La deuxième version est moins connue. Elle met en valeur les vertus thérapeutiques et aphrodisiaques du bambou. La légende du vieux coupeur de bambous repose sur des croyances et rituels probablement antérieurs au conte écrit au IXe siècle. Elle est en rapport avec le bambou Ha-chiku dénommé de nos jours Phyllostachys nigra Henonis.
Les vertus thérapeutiques du bambou sont au centre des Cérémonies du Chikusui-jitsu et la dégustation du saké de bambou qui ont lieu le 23 juin dans l'immense temple Shinto situé à Nara près de Kyoto. Les festivaliers sont invités à boire du saké macéré dans un chaume de Phyllostachys nigra Henonis. Il existe aussi un autre brevage réalisé en mélangeant du saké avec de l'huile de P. nigra henonis obtenu en chauffant le bambou.
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